Lancement de la campagne Digitale “LE SAIS-TU?”

FEDIA-TOGO, SAFE et CGLTE-OA s’unissent contre les violences faites aux jeunes filles à travers une campagne digitale percutante : “LE SAIS-TU ?”

Cette initiative vise à éveiller les consciences sur les violences, à soutenir les victimes et à briser l’impunité en encourageant ces dernières à dénoncer les auteurs et à les amener à rendre des comptes devant la justice.

“LE SAIS-TU?” rappelle au public et aux agresseurs les dispositions pénales, encourage et soutient les victimes à briser le silence et à réduire ces violences et abus qui portent atteinte aux droits humains et constituent un obstacle majeur au développement.

La campagne diffusera des messages-chocs et des affiches poignantes pour informer et mobiliser le public, appelant à agir avec le hashtag #LESAISTU?. Ensemble, brisons le silence et agissons pour un avenir sans violences faites aux filles.



Brasilia accueille la 7e Marche des Marguerites : Un rassemblement historique de plus de 100 000 femmes en quête de justice et d’égalité

Brasilia, le 15 et 16 août 2023 – Dans un impressionnant rassemblement, plus de 100 000 femmes venues de tout le Brésil et d’ailleurs ont convergé vers Brasilia pour participer à la 7e Marche des Marguerites. Cette marche, la plus grande action collective de travailleuses d’Amérique latine, a offert aux femmes rurales une tribune pour revendiquer leurs droits et plaider en faveur de l’agroécologie, de l’éducation, du droit à la terre et à l’eau.

Le parcours, effectué avec enthousiasme et détermination, a couvert une distance de 6 kilomètres, avec comme inspiration la figure tutélaire de Margarita Maria Alves. Cette syndicaliste de l’État du Paraíba avait été assassinée en 1983 par un tueur à gage agissant sur ordre de grands propriétaires terriens de la région. La Marche des Marguerites, coordonnée par la Confédération Nationale des Travailleurs de l’Agriculture (CONTAG), a réuni 27 fédérations étatiques, plus de 400 syndicats affiliés, ainsi que de nombreux mouvements féministes, centrales syndicales et organisations internationales. Après une période marquée par le recul des droits des femmes, de l’agriculture familiale et de l’environnement sous la présidence de Jair Bolsonaro, la Marche avait pour slogan tourné vers l’avenir : “Pour la reconstruction du Brésil et le bien-vivre”. Suite à la remise d’un agenda de propositions au gouvernement brésilien dirigé par Luiz Inácio Lula da Silva, les participantes de la marche ont reçu des engagements concrets, notamment la mise en place d’outils pour lutter contre les violences, la relance de la réforme agraire, des mesures favorisant l’installation des femmes dans le secteur agricole, ainsi qu’un encouragement à l’agroécologie en vue de produire des aliments sains qui préservent l’environnement.

Une fois de plus, la Marche des Marguerites a connu un immense succès, démontrant la vitalité de la mobilisation en faveur des femmes et de l’agriculture familiale au Brésil et posant les bases d’un avenir prometteur pour les droits des femmes et la protection de l’environnement dans le pays à la condition que les réponses politiques soient à la hauteur.

Pour plus d’information : https://ww2.contag.org.br/


L’UACDDDD continue son accompagnement des communautés villageoises.

L’UACDDDD a mené une action d’accompagnement des groupements de femmes et de jeunes de la zone de San pour la revendication des 15% de terre aménagée auprès de l’office, inscrit dans le cadre du programme de sécurisation foncière au Mali soutenu par l’ONG Allemande Pain Pour le Monde(PPLM).

Cette activité s’est déroulée le Mardi 29 Aout 2023. Elle a regroupé femmes et jeune des communes de Djéguèna et de N’goa. La formation fut faite en 3 sessions

  • savoir s’approprier les droits fonciers concernant les femmes issus de la Loi d’orientation agricole, de la Politique foncière agricole et de la Loi Foncière agricole et son décret d’application.
  • s’impliquer dans la mise en œuvre
  • Défendre ses droits dans les différentes instances communautaire et institutionnelles

Les échanges furent fructueux et ont permis de renforcer la capacité des femmes sur ces dites Lois.

Vives les femmes du secteur informel ! Ensemble pour le Droit et la justice !


Pour une meilleure compréhension de la loi sur le foncier Agricole, l’UACDDDD a organisé le Mercredi 30 Aout 2023 dans la salle de réunion de la commune rurale de Dougabougou l’assemblée villageoise autour de la présentation dite loi et le processus interactif de mise en place des COFOV en 10 étapes par l’UACDDDD, placé dans le cadre du projet Appui à la sécurisation de la Tenure foncière et forestière des communautés par la commission foncière villageoise au Mali soutenu par Tenure Foncière. Cette assemblée a regroupé les chefs de villages où leurs représentants des 8 villages de la commune de la dite plus les représentants des femmes et des jeunes. Les échanges ont permis d’approfondir la connaissance des participants sur la loi et adhérer au projet pour la sécurisation de leurs terres Agricoles à travers les COFOV.


En route pour la caravane 2023 – CGLTE OA

La lutte contre le changement climatique sera au cœur de la 4 édition de la caravane ouest africaine « Droit à la terre, à l’eau et à l’agroecologie paysanne : une lutte commune ! »
Programmé du 25 Octobre au 20 Novembre 2023. Elle sera lancée au Burkina Faso d’où elle ira en Côte d’Ivoire, puis au Mali, au Sénégal pour finir en Mauritanie. Elle sillonnera les coins les plus reculés des 5 pays itinéraires pour aller à la rencontre des communautés et des autorités afin de contribuer de façon significative aux changements de comportements et à la mise en place de politiques adaptées aux besoins des communautés pour réduire les impacts du changement climatique.

Sous le signe de l’urgence climat, cette Édition a pour objectif général de contribuer au renforcement de la lutte contre les phénomènes de changement climatique par l’éveil de conscience et la promotion de l’agroécologie paysanne comme alternative aux fausses solutions à travers un plaidoyer auprès des communautés et des autorités en vue de garantir notamment la souveraineté alimentaire.

Les innovations de cette édition portent sur entre autres la tenue de :

  • Une rencontre des Chefs coutumiers et traditionnels ouest africains avec la participation des universitaires sur le changement climatique ;
  • La Cop des communautés : en prélude à la COP 28, une grande mobilisation sur le climat sera organisée avec la participation des communautés et des autorités locales et nationales pour faire part de la vision de la CGLTE-AO sur le climat et des recommandations pour une meilleure amélioration des décisions politiques.
  • Le Forum sur le Droit à l’habitat et à la Terre.

Communication des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou

Dans le cadre du programme tenure foncière exécuté par l’Union des Associations et des Coordinations d’Association pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis en collaboration avec la coordination Nationale des Organisations Paysannes ( CNOP ), l’UACDDDD avec le soutien des autorités de la commune de Yélékébougou a rendu solennellement des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou.

Lien pour plus d’information :

https://fb.watch/m441YUGmo0/?mibextid=Nif5oz : Communication des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou


EN LUTTE POUR LEUR TERRITOIRE : LES JEUNES QUILOMBOLAS DE BOA HORA 3|MARMORA RÉSISTENT !

Les dernières données de l’Annuaire brésilien de la sécurité publique, produit par le Forum brésilien de la sécurité publique, montrent qu’en 2022, le Brésil a enregistré 47 508 morts violentes intentionnelles, soit un taux de 23,4 cas pour 100 000 habitants. En ce qui concerne le profil ethnique et racial des victimes, 76,5 % des personnes décédées étaient noires (afro-descendantes).

Le document montre également que 83% des personnes tuées par la police en 2022 au Brésil étaient noires (afro-descendantes) et que 76% d’entre elles avaient entre 12 et 29 ans (jeunes). C’est également la population noire (afro-descendante) qui est la plus grande victime des interventions policières, soit 83,1 %.

“Ici, dans le quilombo de Boa Hora 3|Marmorana, nous n’avons pas de police….
https://quilomboresiste.org/2023/07/26/na-luta-por-seu-territorio-a-juventude-quilombola-de-boa-hora-3marmora-resiste/

Site web https://quilomboresiste.org/

Instagram https://www.instagram.com/quilomboresiste2023/

Twitter https://twitter.com/QuilomboResiste


Au Brésil, un quilombo désigne la communauté formée par les esclaves en fuite dans des régions reculées. Le terme désigne la même réalité que les palenques du monde hispanique. Les origines du peuple brésilien sont étroitement liées à la traite des esclaves.

LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR À PROPOS DU CONTRAT DE BAIL EMPHYTEOTIQUE ILLEGAL SUR L’ILE SAKATIA

Le Collectif pour la défense des terres malgaches (TANY) et le Centre de Recherches et d’Appui pour les Alternatives de Développement – Océan Indien (CRAAD-OI) s’adresse au Président de la République de Madagascar au sujet du contrat de bail emphytéotique illégal sur l’île Sakatia.

Vous trouverez cette lettre ouverte ci-dessous en français, anglais, espagnol et portugais. Veuillez noter que les versions anglaise, espagnole et portugaise n’ont pas été produites par le collectif Tany et le centre de recherche CRAAD-OI. Une traduction a été faite par le secrétariat du Forum des Luttes, seule la version française engage les deux collectifs à l’origine de cette déclaration.

Lettre ouverte en français :




Conférence de presse – Les plus grandes organisation de la société civile et les mouvements populaires d’Afrique lancent un appel en faveur de l’agroécologie

Le 17 juin, à l’approche de la cinquième conférence ministérielle UA-UE sur l’agriculture, qui se tiendra le 30 juin 2023, les plus grands mouvements sociaux et organisations de la société civile d’Afrique tiendront une conférence de presse virtuelle pour réclamer une transition des systèmes alimentaires africains loin du contrôle des entreprises et vers l’agroécologie.

Retrouvez leur communiqué de presse en anglais et en français :



Communiqué des Soulèvements de la Terre

Appel aux Soulèvements de la Terre — Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre.Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens – même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas le 20 juin.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrières-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur  d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures

Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore. 

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique : 

Par delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta!, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, …

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre : 

Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter la manière dont différents organisations et luttes locales existantes comptent le décliner localement :

lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux Etats-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

Enfin, pour nous aider à faire face à la répression qui touche le mouvement, n’hésitez pas si vous en avez les moyens à nous soutenir financièrement et à partager cet appel à dons le plus largement possible

Site des Soulèvements de la Terre

Pour la science, les peuples indigènes et les communautés locales ont un rôle clef à jouer pour une planète saine et durable.

Dans un récent article, plusieurs scientifiques parmi lesquels : Leila V Zanjani, Hugh Govan, Holly C. Jonas, Theodore Karfakis, Daniel M. Mwamidi, Jessica Stewart, Gretchen Walters et Pablo Dominguez, font une vaste revue bibliographique qualitative (166 études couvrant les 5 continents dont 90% datant de moins de 3 ans) sur le sujet des “territoires de vie”.

En voici le résumé, vous trouvez le vers l’article en question plus bas :

“Les territoires et les zones que les peuples autochtones et les communautés locales gouvernent, gèrent et conservent (ci-après dénommés “territoires de vie”) sont de plus en plus reconnus par les scientifiques, les agences internationales, les organisations non gouvernementales et les organisations de base comme étant essentiels à l’avenir d’une planète saine et durable. Des centaines de milliers de ces systèmes socio-écologiques existent dans le monde entier, couvrant des millions de kilomètres carrés de terres et de paysages marins sur les cinq continents, et contribuant à la conservation et à l’utilisation durable d’une part importante de la biodiversité mondiale. Néanmoins, ces systèmes sont confrontés à de nombreuses menaces et n’ont souvent que peu ou pas de reconnaissance officielle ou de soutien de la part des gouvernements des États-nations. Afin de répondre à ce besoin croissant, cette étude fournit la vue d’ensemble la plus complète, la plus récente et la plus actualisée des territoires de vie. Elle plaide en faveur d’une approche holistique des territoires de vie et identifie les principales opportunités pour les chercheurs de favoriser une recherche orientée vers l’action et la politique en faveur de ces systèmes vitaux pour la durabilité de la planète.”

Référence :

Leila V Zanjani, Hugh Govan, Holly C Jonas, Theodore Karfakis, Daniel M Mwamidi, Jessica Stewart, Gretchen Walters, Pablo Dominguez, Territories of life as key to global environmental sustainability, Current Opinion in Environmental Sustainability, Volume 63, 2023, 101298, ISSN 1877-3435