LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE BLOQUE LE SIÈGE DE LACTALIS

Environ 200 paysans et paysannes ont envahi et bloquent depuis plusieurs heures le siège social de groupe Lactalis à Laval. C’est la première fois que le siège du groupe est occupé par un syndicat agricole. La Confédération paysanne dénonce un lacto-cide et demande à rencontrer les trois uniques actionnaires de Lactalis, à savoir Emmanuel Besnier, PDG, son frère, et sa soeur, pour exiger :

  • une révision immédiate des contrats laitiers,
  • l’application d’une interdiction de transaction en deçà du prix de revient pour le lait.

Lactalis, c’est le leader français de l’agroalimentaire et leader mondial des fromages, son PDG est la 6ème fortune française. Cette multinationale très discrète exerce une pression colossale sur les petits producteur·ices. Bénéficiant d’un quasi-monopole, les paysan·nes sont contraints de lui vendre à perte et rentrent dans une spirale de désespoir de laquelle certain.es ne sortent jamais. Le CV de l'”ogre” Lactalis : pollution de multiples rivières, scandales sanitaires, dissimulation d’informations, évasion fiscale à grande échelle, chasse aux lanceurs d’alertes, accaparement de villages entiers…

Page Facebook des Soulèvements de la Terre

Pour plus d’information :

https://www.facebook.com/100078030375280/posts/407060311904978/

Message de solidarité du ROPPA aux paysannes et paysans européens en lutte

Le ROPPA a publié une lettre ouverte à l’attention des agriculteurs.trices et paysans.nes européens.nes ainsi qu’aux décideurs.euses européens.nes.

“Notre adhésion et profonde solidarité paysanne ouest africaine à votre combat légitime de défense d’un droit fondamental des agriculteurs : vivre dignement d’une rémunération juste et valorisante de leur travail “

Retrouver la lettre dans sa version complète :


“POUR UNE CONCERTATION SÉRIEUSE ENTRE LES DIRIGEANTS ET LA POPULATION À TOUS LES NIVEAUX” A MADAGASCAR

Une cinquantaine d’organisations de la société civile malgache, parmi lesquelles le Collectif Tany, membre du Comité de Pilotage du FLT, publie un communiqué pour souligner deux points.

Alors que “l’accès à la terre pour les paysans producteurs devrait être facilité et augmenté” dans le but d’œuvrer pour la souveraineté et les conditions de vie de la population, la politique générale de l’État (PGE) publiée le 17 janvier 2024 semble montrer une intention d’attribuer des terrains à grande échelle aux investisseurs dans différents secteurs. Les organisations signataires appellent à une clarification de leurs intentions à travers cette loi et à être davantage à l’écoute de la société civile à travers l’organisation d’un atelier.

Aussi, les organisations signataires, loin d’être contre le développement ou contre les dirigeants de l’État, rappellent qu’elles souhaitent s’inscrire et alimenter l’espace démocratique du pays et qu’elles ont soumis à l’Assemblée Nationale depuis 3 ans un projet de loi sur la protection des droits des défenseurs des droits humains qui pour l’heure, n’a pas été mis à l’ordre du jour de la chambre.

Retrouvez le communiqué complet en français et en malgache :


Les travailleurs ruraux et agriculteurs familiaux du Maranhão se mobilisent contre une loi facilitant les accaparements de terre

La Fédération des travailleurs ruraux et des agriculteurs familiaux de l’État du Maranhão (FETAEMA) a pris position de manière claire contre la Loi n° 12 169 du 19 décembre 2023 de l’État du Maranhão, qui porte sur les accaparements de terres. La Fédération, mais aussi les syndicats affiliés et les organisations de la société civile, soulignent la nocivité de la loi, qui favorise et récompense les pratiques d’accaparement de terre, notamment par le recours à la violence. Elle interdit de plus aux quilombolas, aux casseurs de noix de coco et aux autres communautés traditionnelles d’accéder aux terres publiques du Maranhao. Les cascades, lacunes, champs et mines de Baixada Maranhense sont également privatisées. De manière générale, la loi facilite la spéculation immobilière au détriment de biens publics, augmentant la concentration des terres. Avec celle-ci, la pauvreté, les inégalités, mais aussi les conflits agraires et environnementaux vont croître.

Une note du Département de médiation et de conciliation des conflits agraires, publiée par le ministère du Développement agraire et de l’Agriculture familiale, reconnait les défauts de la loi et sa dangerosité : « La loi susmentionnée n’établit pas toute condition concernant les terres obtenues grâce à la fraude documentaire, ce qui encourage et récompense aussi les pratiques d’accaparement des terres. La formulation ambiguë de l’article 18, en établissant que les territoires traditionnellement occupés par les peuples et communautés traditionnels ne feront pas l’objet de régularisation, ne garantit pas pleinement et incontestablement les droits de ces peuples sur leurs territoires. La loi n’établit aucune directive concernant la vente ultérieure des terres publiques obtenues par régularisation, favorisant la spéculation immobilière au détriment des biens publics et la déconcentration des terres.”


Lancement de la campagne Digitale “LE SAIS-TU?”

FEDIA-TOGO, SAFE et CGLTE-OA s’unissent contre les violences faites aux jeunes filles à travers une campagne digitale percutante : “LE SAIS-TU ?”

Cette initiative vise à éveiller les consciences sur les violences, à soutenir les victimes et à briser l’impunité en encourageant ces dernières à dénoncer les auteurs et à les amener à rendre des comptes devant la justice.

“LE SAIS-TU?” rappelle au public et aux agresseurs les dispositions pénales, encourage et soutient les victimes à briser le silence et à réduire ces violences et abus qui portent atteinte aux droits humains et constituent un obstacle majeur au développement.

La campagne diffusera des messages-chocs et des affiches poignantes pour informer et mobiliser le public, appelant à agir avec le hashtag #LESAISTU?. Ensemble, brisons le silence et agissons pour un avenir sans violences faites aux filles.



Brasilia accueille la 7e Marche des Marguerites : Un rassemblement historique de plus de 100 000 femmes en quête de justice et d’égalité

Brasilia, le 15 et 16 août 2023 – Dans un impressionnant rassemblement, plus de 100 000 femmes venues de tout le Brésil et d’ailleurs ont convergé vers Brasilia pour participer à la 7e Marche des Marguerites. Cette marche, la plus grande action collective de travailleuses d’Amérique latine, a offert aux femmes rurales une tribune pour revendiquer leurs droits et plaider en faveur de l’agroécologie, de l’éducation, du droit à la terre et à l’eau.

Le parcours, effectué avec enthousiasme et détermination, a couvert une distance de 6 kilomètres, avec comme inspiration la figure tutélaire de Margarita Maria Alves. Cette syndicaliste de l’État du Paraíba avait été assassinée en 1983 par un tueur à gage agissant sur ordre de grands propriétaires terriens de la région. La Marche des Marguerites, coordonnée par la Confédération Nationale des Travailleurs de l’Agriculture (CONTAG), a réuni 27 fédérations étatiques, plus de 400 syndicats affiliés, ainsi que de nombreux mouvements féministes, centrales syndicales et organisations internationales. Après une période marquée par le recul des droits des femmes, de l’agriculture familiale et de l’environnement sous la présidence de Jair Bolsonaro, la Marche avait pour slogan tourné vers l’avenir : “Pour la reconstruction du Brésil et le bien-vivre”. Suite à la remise d’un agenda de propositions au gouvernement brésilien dirigé par Luiz Inácio Lula da Silva, les participantes de la marche ont reçu des engagements concrets, notamment la mise en place d’outils pour lutter contre les violences, la relance de la réforme agraire, des mesures favorisant l’installation des femmes dans le secteur agricole, ainsi qu’un encouragement à l’agroécologie en vue de produire des aliments sains qui préservent l’environnement.

Une fois de plus, la Marche des Marguerites a connu un immense succès, démontrant la vitalité de la mobilisation en faveur des femmes et de l’agriculture familiale au Brésil et posant les bases d’un avenir prometteur pour les droits des femmes et la protection de l’environnement dans le pays à la condition que les réponses politiques soient à la hauteur.

Pour plus d’information : https://ww2.contag.org.br/


L’UACDDDD continue son accompagnement des communautés villageoises.

L’UACDDDD a mené une action d’accompagnement des groupements de femmes et de jeunes de la zone de San pour la revendication des 15% de terre aménagée auprès de l’office, inscrit dans le cadre du programme de sécurisation foncière au Mali soutenu par l’ONG Allemande Pain Pour le Monde(PPLM).

Cette activité s’est déroulée le Mardi 29 Aout 2023. Elle a regroupé femmes et jeune des communes de Djéguèna et de N’goa. La formation fut faite en 3 sessions

  • savoir s’approprier les droits fonciers concernant les femmes issus de la Loi d’orientation agricole, de la Politique foncière agricole et de la Loi Foncière agricole et son décret d’application.
  • s’impliquer dans la mise en œuvre
  • Défendre ses droits dans les différentes instances communautaire et institutionnelles

Les échanges furent fructueux et ont permis de renforcer la capacité des femmes sur ces dites Lois.

Vives les femmes du secteur informel ! Ensemble pour le Droit et la justice !


Pour une meilleure compréhension de la loi sur le foncier Agricole, l’UACDDDD a organisé le Mercredi 30 Aout 2023 dans la salle de réunion de la commune rurale de Dougabougou l’assemblée villageoise autour de la présentation dite loi et le processus interactif de mise en place des COFOV en 10 étapes par l’UACDDDD, placé dans le cadre du projet Appui à la sécurisation de la Tenure foncière et forestière des communautés par la commission foncière villageoise au Mali soutenu par Tenure Foncière. Cette assemblée a regroupé les chefs de villages où leurs représentants des 8 villages de la commune de la dite plus les représentants des femmes et des jeunes. Les échanges ont permis d’approfondir la connaissance des participants sur la loi et adhérer au projet pour la sécurisation de leurs terres Agricoles à travers les COFOV.


En route pour la caravane 2023 – CGLTE OA

La lutte contre le changement climatique sera au cœur de la 4 édition de la caravane ouest africaine « Droit à la terre, à l’eau et à l’agroecologie paysanne : une lutte commune ! »
Programmé du 25 Octobre au 20 Novembre 2023. Elle sera lancée au Burkina Faso d’où elle ira en Côte d’Ivoire, puis au Mali, au Sénégal pour finir en Mauritanie. Elle sillonnera les coins les plus reculés des 5 pays itinéraires pour aller à la rencontre des communautés et des autorités afin de contribuer de façon significative aux changements de comportements et à la mise en place de politiques adaptées aux besoins des communautés pour réduire les impacts du changement climatique.

Sous le signe de l’urgence climat, cette Édition a pour objectif général de contribuer au renforcement de la lutte contre les phénomènes de changement climatique par l’éveil de conscience et la promotion de l’agroécologie paysanne comme alternative aux fausses solutions à travers un plaidoyer auprès des communautés et des autorités en vue de garantir notamment la souveraineté alimentaire.

Les innovations de cette édition portent sur entre autres la tenue de :

  • Une rencontre des Chefs coutumiers et traditionnels ouest africains avec la participation des universitaires sur le changement climatique ;
  • La Cop des communautés : en prélude à la COP 28, une grande mobilisation sur le climat sera organisée avec la participation des communautés et des autorités locales et nationales pour faire part de la vision de la CGLTE-AO sur le climat et des recommandations pour une meilleure amélioration des décisions politiques.
  • Le Forum sur le Droit à l’habitat et à la Terre.

Communication des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou

Dans le cadre du programme tenure foncière exécuté par l’Union des Associations et des Coordinations d’Association pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis en collaboration avec la coordination Nationale des Organisations Paysannes ( CNOP ), l’UACDDDD avec le soutien des autorités de la commune de Yélékébougou a rendu solennellement des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou.

Lien pour plus d’information :

https://fb.watch/m441YUGmo0/?mibextid=Nif5oz : Communication des décisions de création des commissions foncières villageoises ( COFOV ) à six villages de la commune rurale de Yélékébougou


EN LUTTE POUR LEUR TERRITOIRE : LES JEUNES QUILOMBOLAS DE BOA HORA 3|MARMORA RÉSISTENT !

Les dernières données de l’Annuaire brésilien de la sécurité publique, produit par le Forum brésilien de la sécurité publique, montrent qu’en 2022, le Brésil a enregistré 47 508 morts violentes intentionnelles, soit un taux de 23,4 cas pour 100 000 habitants. En ce qui concerne le profil ethnique et racial des victimes, 76,5 % des personnes décédées étaient noires (afro-descendantes).

Le document montre également que 83% des personnes tuées par la police en 2022 au Brésil étaient noires (afro-descendantes) et que 76% d’entre elles avaient entre 12 et 29 ans (jeunes). C’est également la population noire (afro-descendante) qui est la plus grande victime des interventions policières, soit 83,1 %.

“Ici, dans le quilombo de Boa Hora 3|Marmorana, nous n’avons pas de police….
https://quilomboresiste.org/2023/07/26/na-luta-por-seu-territorio-a-juventude-quilombola-de-boa-hora-3marmora-resiste/

Site web https://quilomboresiste.org/

Instagram https://www.instagram.com/quilomboresiste2023/

Twitter https://twitter.com/QuilomboResiste


Au Brésil, un quilombo désigne la communauté formée par les esclaves en fuite dans des régions reculées. Le terme désigne la même réalité que les palenques du monde hispanique. Les origines du peuple brésilien sont étroitement liées à la traite des esclaves.